Après mon article quel est l’effet de la méditation sur la douleur ?, je poursuis mon exploration sur la méditation en pleine conscience.
L’apprentissage de la méditation en pleine conscience permet de découvrir un espace de liberté intérieure, les méditants se trouvent dans un profond état d’apaisement et de tranquillité. Ce qui veut dire en dehors de toute agitation ou de lutte au niveau de la pensée et des émotions.
Il est important de préciser que la pleine conscience ne va pas être la manipulation d’une baguette magique qui aura pour vertu de supprimer toutes les choses désagréables de votre vie… telles que pensées négatives, émotions envahissantes, problèmes récurrents ou autres…
Le défi de la pleine conscience est d’apprendre à nous détacher des habitudes profondément ancrées qui nous amènent à analyser et à étiqueter en bon ou mauvais, en bien ou mal.
Notre éducation, notre culture, voire nos conditionnements créent des automatismes qui nous amènent à nous débattre lorsque la vie semble difficile et de (parfois) oublier de la savourer quand elle est agréable.
Il est vrai, que notre cerveau nous amène souvent loin de ce que nous faisons dans l’instant (soit dans le passé, soit dans le futur).
Bien entendu, l’apprentissage de la pleine conscience, demande une régularité et un « entrainement » quotidien comme une philosophie de vie qui se cultive.
La pleine conscience nous invite à apprivoiser, étape par étape, notre capacité d’attention (et nous l’avons tous !) et à nous reconnecter à tous nos sens.
La première étape est d’apprendre à s’arrêter…
Dans notre vie trépidante nous sommes emportés par des pensées automatiques. S’arrêter et observer simplement ce qui est là devant moi : sa forme, sa couleur, sa texture,…
Que se passe t’il ? Quelles sont les pensées qui vous traversent ? Comment vous sentez vous ?
La deuxième étape est de prendre conscience de notre absence…
Dans notre quotidien, nous avançons de manière mécanique et automatique, nous en oublions ce que nous faisons voire où nous sommes. Cela peut avoir des conséquences néfastes sur notre qualité de vie.
En listant les activités réalisées depuis votre lever, pour lesquelles pouvez vous dire, avec certitude, que vous étiez présent.
Etiez-vous vraiment présent ? Que faisiez-vous en même temps ?
Le pas suivant est de prendre conscience de la position de son corps…
L’idéal pour se connecter à l’instant présent est le corps car il « existe », il est là accessible et disponible à chaque instant.
S’observer sans modifier sa posture, juste observer en prenant conscience des parties du corps en contact avec le sol, la chaise, …
Que ressentez vous ? un inconfort, une tension ?
Le dernier pas, que je vous propose dans cet article, est de vivre en pleine conscience dans une activité ordinaire…
Il suffit de choisir une de vos activités quotidiennes : se brosser les dents, prendre sa douche, préparer le repas,.. une activité de votre choix. Je vous invite à vous engager, durant une semaine, à la vivre en pleine conscience. En étant ici et maintenant dans votre corps et vos pensées. Vous observez votre activité, vous la vivez et la ressentez comme un « tête à tête » avec vous même, sans oublier d’utiliser vos 5 sens.
Après combien de temps avez-vous pensez à autre chose ? Combien de fois vous êtes vous évadé ?
Voici des stratégies qui peuvent vous aider à faire de la méditation une réalité et prendre la « température » de votre présence quotidienne.
Je vous proposerai, dans mon prochain article, d’autres exercices pour apprivoiser davantage la pleine conscience et pour vous apaiser.
A présent, à vous de jouer.
Tout commence maintenant…
Cet article a 4 commentaires
Prosper
28 Jan 2015Bonjour,
Super votre article, c’est ce que je fais dans les thérapies que je prodigue. Libérer les gens de leur passé en récupérant que les leçons en laissant le reste comme culpabilité, colères, etc… Vivre le présent à chaque instant en oubliant le futur car le futur se construit dans le présent….
Bonne journée cordialement.
Prosper
murielle
23 Fév 2015Bonjour Prosper,
Je vous remercie pour votre lecture et votre intervention. Ce que vous dites est très juste et je le partage « Le futur se construit dans le présent ». Bien à vous
KRIEGER
14 Mai 2015Votre approche est simple et intéressante. Personnellement, j’ai abordé la méditation via des conférences retranscrites de Jiddu Krisnamurti et via le taï chi chuan… Ce que vous écrivez, je le retrouve dans ce que j’ai découvert : un état d’esprit débarrassé de l’agitation de la vie moderne tout en prenant conscience aussi que notre cerveau ne s’arrête jamais ; un état d’esprit à la fois neutre et bienveillant ; une prise de conscience de notre place de vivant parmi les vivants ; un état de calme qui permet de se concentrer sur ce que l’on fait à l’instant où on le fait sans penser à autre chose !
C’est vrai que trouver ce chemin permet de faire cesser « les tempêtes dans le verre d’eau », l’influence de tous nos « conditionnements » ; d’oublier ce qui nous tracasse à un moment donné (souvent vite oublié) et de faire le plein d’une énergie qui permet de « revenir à la vie » dans de bien meilleures dispositions. On comprend mieux aussi le fonctionnement du cerveau quand on se livre à cet exercice.
Merci d’abord un sujet aussi important. Les Asiatiques sont mieux armés que nous.
murielle
25 Mai 2015Bonjour Bernard,
Je remarque que nous avons les mêmes lectures! Je vous remercie pour votre commentaire qui me touche beaucoup et ce complément d’information que vous apportez à mes lecteurs. Au plaisir d’un prochain échange.